À l’occasion du 80ᵉ anniversaire du Débarquement, France 3 Normandie vous propose une programmation inédite et exceptionnelle. Les équipes se mobilisent pour que jamais ne s’éteigne le souvenir du Débarquement sur nos côtes normandes..
Le 6 juin 1944, plus de 150 000 soldats ont posé le pied en Normandie. Avec eux, plus de 20 000 véhicules de toutes sortes ont débarqué sur les plages. C’est le début de l’opération Overlord. Une offensive militaire, mais aussi un défi logistique. Cette armée, qui a pour mission de libérer la France, est largement motorisée. Les engins des troupes alliées vont s’engager sur les routes de Normandie, pour affronter les divisions blindées de l’armée allemande. Au bout du chemin, il y a la Libération, après quatre années d’Occupation et la victoire finale sur le régime nazi.
80 ans plus tard, on peut encore croiser sur les routes ou dans les musées, ces véhicules qui ont participé à la Bataille de Normandie. À commencer par la voiture la plus emblématique du Débarquement : la Jeep Willys, que l’on retrouve dans toutes les commémorations. Mais il y en a bien d’autres, préservés par des collectionneurs passionnés d’Histoire : des voitures civiles des années 30, des motos, des camions militaires, des blindés et même des chars de combat. Des véhicules à travers lesquels se raconte aussi l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale.
L'émission les voitures de l'Histoire, sur les routes de la Liberté, déclinée en deux épisodes de 26 minutes, ira à la rencontre des collectionneurs, dans des lieux emblématiques de la Deuxième Guerre mondiale. Les images d’aujourd’hui se mêleront aux images de l’époque.
Le premier épisode sera consacré aux véhicules qui circulaient sur les routes de France dans les années 30 et pendant la période d’Occupation par les Allemands, avant le Débarquement du 6 juin 1944.
Christian Appert et Jocelyne Nicolle, collectionneurs dans l’Eure, présenteront leurs voitures civiles d’avant-guerre : Peugeot, Renault, Citroën, mais aussi des modèles de constructeurs disparus comme Rosengart, et Chenard et Walker.
Jérôme Weytens, spécialiste des véhicules de collection, expliquera la place de l’industrie automobile en France à la fin des années 30, et l’impact de la guerre sur les productions hexagonales.
A Carentan-les-Marais, dans la Manche, Sylvie et Jean-Marie Caillard, collectionneurs d’objets, de vêtements et de véhicules des années 40, ouvriront les portes de “l’Atelier”, le café-épicerie qu’ils ont reconstitué dans une ancienne longère. Un lieu unique qui accueille le public, le premier samedi de chaque mois. Laurent Quembre prendra la route à bord de leur Simca 5, une petite voiture destinée aux classes populaires, jumelle de la première Fiat Topolino italienne.
Christophe Prime, historien, évoquera les restrictions imposées aux populations civiles par l’occupant, et les nombreuses réquisitions de matériel et de denrées par l’armée allemande, dans un contexte de pénurie de matières premières.
Dans cette période de guerre, le carburant, l’huile et le caoutchouc pour les pneumatiques ont beaucoup manqué, ce qui a considérablement réduit les possibilités de circuler avec des engins motorisés, même si des technologies de substitution se sont développées, comme le gazogène.
Dans l’Orne, Laurent Quembre traversera des villages marqués par l’histoire de la Résistance, au pied de la forêt d’Ecouves. Il circulera à bord de Traction Citroën, produites avant la guerre. Cette voiture d’exception, très en avance sur le plan technologique, a suscité la convoitise des allemands.
Les occupants ont réquisitionné de nombreuses Tractions. Les hommes de la sinistre Gestapo en avaient fait leur moyen de locomotion préféré.
Mais la Traction a aussi été le symbole des Résistants français et des Maquisards. C’est à bord de ce modèle qu’en 1944, les Forces Françaises de l'Intérieur, les FFI, ont participé à la Libération du territoire.
Près d’Omaha Beach, à Colleville-sur-mer, Laurent visitera le musée “Overlord”. Ce musée a été fondé en 2011 par Nicolas Leloup, qui souhaitait exposer au grand public l’importante collection de véhicules et de matériel de son père. Il présentera des véhicules utilisés par l’Armée Allemande, dont un très rare tracteur d’artillerie FAMO semi-chenillé de 16 tonnes. Nicolas rappellera aussi que la Wehrmacht, bien que dotée de véhicules blindés très avancés sur le plan technologique, était surtout une armée hippomobile.
Le deuxième épisode sera consacré aux véhicules de l’Armée américaine qui débarquent en Normandie à partir du 6 juin 1944.
Présents en grand nombre en Europe, ces véhicules utilisés par les GI’s sont, de très loin, les plus représentés dans les collections, et lors des événements et commémorations. Beaucoup sont restés sur le vieux continent après la guerre, et ont eu une deuxième vie civile dans les métiers du bâtiment, du génie civile ou encore de l’agriculture.
Leur production, très standardisée, se soit poursuivie après-guerre, a facilité l’accès à des pièces détachées et a permis à des collectionneurs de remettre des véhicules en état, en les configurant comme pendant la guerre.
A Arromanches, plage du débarquement où subsistent des vestiges du port artificiel des Alliés, nous rencontrerons les membres d’une association de Bayeux, regroupés autour de leur passion pour la Jeep, la voiture iconique de la Deuxième Guerre mondiale. Ils expliqueront comment ils ont “américanisé” des Jeeps, construites bien après la guerre.
A Carentan-les-Marais, Emmanuel Abit, grand collectionneur et grand spécialiste de la Jeep Wyllis, nous présentera des voitures exceptionnelles par leur histoire. Des Jeeps qui ont réellement participé à la Deuxième Guerre mondiale, et qui sont restées dans leur état d’origine, dont une voiture qui a débarqué le 6 juin 1944, sur une des plages de Normandie.
Emmanuel fera aussi la démonstration des capacités tout terrain de la Jeep, grâce à son couple et à ses quatre roues motrices.
Sur un plan d’eau, Laurent Quembre testera aussi un modèle de Jeep amphibie, utilisée pendant la guerre pour franchir les cours d’eau lorsque les ponts avaient été détruits.
Près de la plage d’Utah Beach, nous suivrons un groupe de jeunes reconstitueurs. Des hommes qui portent les tenues et les équipements des GI’s de l’époque. Une façon de leur rendre hommage et d’entretenir leur souvenir. Parmi eux, Vincent Orrière nous fera monter à bord de son petit camion Dodge, et Kevin Leymonie présentera sa Jeep équipée d’un poste de transmission radio.
A Carentan-les-Marais, Patrick Fissot, professeur d’histoire, collectionneur et co-fondateur du Musée Normandy Victory, nous dira comment les Américains ont fait la démonstration, pendant la Deuxième Guerre mondiale, de la puissance de leur industrie.
Grâce à leurs unités largement motorisées, et à une logistique plus efficace, les troupes Alliées ont pris un avantage certain sur la Wehrmacht lors des combats qui ont permis de libérer l’Europe.
A Mortain, dans la Manche, lieu de la dernière contre-offensive allemande, Laurent Quembre ira avec des collectionneurs passionnés sur les lieux des combats meurtriers qui se sont déroulés entre le 7 et le 13 août 1944. Sur la colline qui domine la vallée, la côte 314, et devant l’ancienne gare du Neufbourg.
Laurent découvrira des véhicules imposants, comme le GMC de transport de troupes, ou le célèbre Half-track semi-chenillé, dans une configuration anti-aérienne.
Les Mortainais emmèneront Laurent à la Petite-Chapelle, lieu qui rend hommage aux GI’s qui se sont sacrifiés pour repousser l’armée du Reich.
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